L’ESMA a lancé une consultation sur un projet de modification des orientations qui décrivent la méthodologie des scénarios de stress tests que chaque gérant de fonds monétaires doit mettre en place conformément à l’article 28 du règlement MMF.
L’ESMA propose une série de modification afin de mieux prendre en compte les interactions entre la liquidité et les pressions de rachats à la lumière des évènements de mars 2020. Elle propose ensuite d’en tirer des conclusions à l’échelle macro sur le comportement des fonds monétaires et l’impact sur le marché des émissions de dettes court terme. Elle pose aussi la question de la pertinence de scenarios de stress tests pour tenir compte des risques climatiques.
L’AFG a répondu à la consultation en mettant en avant notamment les points suivants :
– La prise en compte de l’interaction entre une crise de liquidité et l’impact de la vente des actifs suite à des ordres de rachats concomitants est pertinente. Cependant la gestion active du buffer de liquidité limite l’hypothèse de « vertical slicing ». De plus, les difficultés d’estimation de l’impact de marché rendent l’exercice difficile. En conséquence, il est difficile d’en tirer des conclusions au niveau macro prudentiel.
– L’AFG rappelle le positionnement des fonds monétaires qui tissent un lien entre les investisseurs et les émetteurs sur le marché de la dette court terme et liquide. Ils ne sont pas à l’origine des crises de liquidité. Une approche plus complète incluant tous les acteurs permettrait de tirer de meilleurs enseignements.
– Enfin, l’AFG estime que des stress tests climatiques ne sont pas adaptés pour ces fonds. De plus, Il faudrait des données fiables et des méthodologies communes pour les implémenter.