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Une partie du chemin a été faite par l instauration du prélèvement forfaitaire unique (PFU) et par la loi Pacte. Pour aller plus loin, l AFG se mobilise en faveur d une fiscalité compétitive de l épargne longue et de produits plus ouverts, dans la perspective des élections de 2022.

Pourquoi préconisez-vous l abaissement de l âge d ouverture du PEA ?

Notre constat est qu il faut encore assouplir son fonctionnement et pouvoir, par exemple, ouvrir un PEA ou un PEA-PME pour son enfant dès sa naissance, comme pour le Livret A. Quand on investit en actions, plus on investit tôt et plus le risque peut être lissé et bénéficier de leur potentiel de valorisation. Comme le PEA a été vu par certains parlementaires comme un produit élitiste, cette idée n a malheureusement pas été retenue jusqu à présent. Le PEA est en réalité un produit d épargne pour tous. Par ailleurs, en investissant en actions, l épargnant finance les entreprises et peut choisir des fonds ISR ou verts pour participer à la transition vers une économie plus durable.

Quels sont les autres leviers d action pour développer l épargne longue ?

L épargne retraite : le PER n aurait pas été là sans notre livre blanc. Aujourd hui, il est plébiscité car

ceux qui se préparent à la retraite voient bien qu ils doivent se constituer une épargne pour compléter les régimes obligatoires, s ils veulent maintenir leur pouvoir d achat. L AFG va continuer à faire des propositions pour accélérer le développement du PER dans les entreprises, notamment le PER individuel ou ouvert dans le cadre de l entreprise avec le PER collectif. L AFG soutient que le régime fiscal actuel n est pas adapté aux salariés dont la tranche d imposition est intermédiaire.

Avez-vous de nouvelles propositions qui pourraient débloquer cette épargne ?

Nous proposons que les ascendants puissent verser sur le PEA ou le PER de leurs enfants et petits-enfants jusqu à 30 000 , en une fois ou par versements réguliers en franchise de droits. La somme serait placée en actions et l enfant bénéficierait ainsi de leur rendement à long terme. À partir de sa majorité, il pourra utiliser son capital pour financer ses projets : études, création d entreprises ou apport pour son logement.

TROIS QUESTIONS À LAURE DELAHOUSSE, directrice du département Expertises

LES RECOMMANDATIONS DE L INDUSTRIE DE LA GESTION D ACTIFS POUR PRÉPARER L AVENIR DES ÉPARGNANTS 1. Promouvoir des solutions capables de compléter l intervention de l État face au défi de l allongement

de la durée de vie : - systématiser le PER dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés ; - continuer à généraliser l épargne salariale dans les entreprises ; - stabiliser la fiscalité de l épargne ; - permettre la mobilisation du patrimoine immobilier. 2. Développer l épargne en actions, en particulier chez les jeunes, avec notamment l extension du dispositif

de PEA aux moins de 18 ans. 3. La finance, moteur de la transition environnementale et sociale, grâce à : - un meilleur encadrement de la donnée extra-financière ; - la création d un label européen harmonisé à moyen terme ; - la promotion de l investissement responsable. 4. Renforcer l éducation financière pour tous : - renforcer l éducation financière dans le parcours scolaire ; - accompagner les nouveaux retraités ; - intensifier la communication auprès du grand public ; - promouvoir l épargne salariale.