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CLUB TECHNIQUES QUANTITATIVES
L objectif de l AFG est aussi d intégrer les meilleures pratiques dans une vision prospective, en lien avec la recherche. Le Club Techniques quantitatives permet la rencontre entre le monde universitaire et les gestionnaires d actifs sur différents sujets de gestion. Deux événements se sont déroulés en 2021 : un séminaire intitulé « Collaboration entre industriels et académiques dans la gestion d actifs : succès et perspectives » et un débat « Private Equity :
Private Market Fund Factors ».
Quels ont été vos axes de travail en 2021 ?
En 2021, beaucoup de nos travaux découlent de la crise de 2020 et de l intérêt des régulateurs et législateurs à comprendre ce qui s est passé. Nous avons travaillé, par exemple, sur le bilan post-crise des fonds monétaires afin de démontrer la résilience de ces fonds au travers de leur gestion et de leur réglementation. Nous avons répondu aux consultations sur ce sujet, qui ont porté sur le bilan de la crise1.
D autres contributions ont porté sur certains marchés et sur la liquidité. Par exemple : comment les ETF obligataires ont-ils réagi pendant la crise ? Quels outils de gestion des liquidités ont été utilisés ? Tous ces éléments techniques permettent de démontrer que la résilience des fonds français vient d une réglementation européenne robuste. Le pôle a également beaucoup œuvré sur les sujets de durabilité, qui ne sont plus un sujet de niche, mais deviennent prépondérants pour la gestion. Le pôle s est aussi investi en faveur des fonds d actifs réels, avec des travaux visant à améliorer leur visibilité (comme le label Relance), leur attractivité (s agissant par exemple du cadre fiscal) ou leur cadre réglementaire (révisions ELTIF et AIFMD notamment). Le pôle s est également mobilisé pour faciliter l intégration de la finance durable au sein des sociétés de gestion en publiant des documents pédagogiques (guides et fiches pédagogiques sur l article 29 de la loi énergie- climat ou sur les règlements SFDR et Taxonomie) et en répondant à des consultations pour faire valoir la position des sociétés de gestion.
Quelles sont les avancées ?
Nous avons beaucoup progressé dans la compréhension de la crise et des conséquences de certaines règles. Nous avons œuvré sans relâche pour faire en sorte que le métier de la gestion continue de s exercer demain avec toute sa richesse et sa diversité. Par exemple, la BCE est intervenue pendant cette crise pour la première fois sur le marché monétaire avec son programme PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) du fait de fortes tensions sur ce marché. Cette intervention a contribué au fonctionnement ordonné des marchés monétaires, et désormais il existe une courbe d apprentissage sur le fonctionnement de ce marché complexe. Nous allons poursuivre cette réflexion par exemple en répondant aux consultations portant sur la possible réforme des fonds monétaires européens. Nous sommes en train de travailler sur les conséquences concrètes de la crise, sur l augmentation du taux d équipement des fonds en outils de gestion du risque de liquidité et sur l amélioration des méthodes de gestion de la liquidité, sur l intégration des enjeux ESG, sur les sujets de relance, etc.
1 Nous avons répondu sur les fonds monétaires à la consultation du FSB (Financial Stability Board), à celle de l ESMA et à celle de la SEC américaine (Securities and Exchange Commission). Chaque région a ses spécificités et il était important de souligner l indispensable adaptation de la réglementation au fonctionnement du marché monétaire européen (cf. page suivante).
DEUX QUESTIONS À ADINA GURAU AUDIBERT, chef de pôle Gestions et Management du risque